Élection de Donald Trump : qui est Kristi Noem, la « tueuse de chiot » nommée à la Sécurité intérieure ?

Le Département de la Sécurité intérieure, avec son budget de 60 milliards de dollars et ses centaines de milliers d’employés, supervise des missions cruciales liées à la gestion des frontières, à l’immigration, aux situations d’urgence, et à la protection des personnalités via le Secret Service. La désignation de Kristi Noem à sa tête envoie un signal fort concernant les priorités de l’administration Trump.

Bien que le Dakota du Sud ne soit pas un État frontalier, Kristi Noem a toujours adopté des positions fermes en matière d’immigration. En 2010, alors candidate au Congrès, elle soutenait une initiative républicaine contre la décision de l’administration Obama d’attaquer une loi controversée de l’Arizona sur l’immigration. Durant son mandat de gouverneure, elle a aussi fréquemment critiqué les « villes sanctuaires », accusant certaines administrations démocrates de ne pas collaborer avec les autorités fédérales pour appliquer les lois sur l’immigration.

Fidèle alliée de Donald Trump

Sa gouvernance a aussi été marquée par des controverses locales. Elle s’est attiré les foudres des communautés amérindiennes du Dakota du Sud après avoir accusé certains dirigeants tribaux de privilégier les profits des cartels de drogue au détriment du bien-être de leurs populations. Ces accusations ont conduit à des tensions et à son interdiction d’accès à certaines terres tribales, un épisode qui a divisé l’opinion publique.

Par ailleurs, Kristi Noem est perçue comme une fidèle alliée de Donald Trump. Depuis son arrivée à la tête de l’État du Dakota du Sud en 2019, elle a systématiquement soutenu ses choix politiques, même lorsqu’ils ont suscité la polémique. Son opposition à des mesures sanitaires strictes pendant la pandémie de Covid-19 et ses déclarations controversées, comme celle selon laquelle son petit-fils de 2 ans possédait déjà des armes à feu, ont renforcé son image de leader politique en phase avec le milliardaire.

Elle a également multiplié les gestes symboliques en direction de Donald Trump, notamment en 2020 lorsqu’elle lui a offert une réplique du mont Rushmore, où elle avait ajouté son visage à celui des présidents américains. En retour, Trump a qualifié Kristi Noem de « personne formidable ». La gouverneure avait même été envisagée comme colistière pour les élections de 2024, avant que cette idée ne soit finalement écartée.

« Tueuse de chiot »

La publication de son livre « No Going Back : The Truth on What’s Wrong with Politics and How We Move America Forward » a cependant fait naître de vives critiques. Dans cet ouvrage, Kristi Noem y raconte avoir tué son chien, Cricket, âgé de 14 mois, car elle le jugeait « inapprivoisable ». Bien que la gouverneure ait justifié cet acte comme un signe de sa capacité à prendre des décisions difficiles, cet épisode a suscité la polémique et lui a valu le surnom de « tueuse de chiot ».