Déjà qualifiés mais revanchards par rapport au match devant Israël jeudi (0-0) et, surtout, à la défaite face à cette même Italie il y a deux mois et demi (3-1), les Tricolores décrochent un succès probant à Giuseppe Meazza, dimanche 17 novembre, dans le cadre de la sixième et dernière journée de groupe de la Ligue des Nations. Analyse.
La dernière fois qu’il nous l’avait sorti, c’est un souvenir marquant. Une bonne histoire ibérique, en quelque sorte. Pas plus tard que cet été, vendredi 5 juillet précisément, pour le quart de finale de l’Euro contre le Portugal de Cristiano Ronaldo. Qualification aux tirs au but après 120min stériles. L’on parle de quoi, au fait ?
Du 4-4-2 losange dégainé par Didier Deschamps pour ce dernier match de 2024, refermant une année civile qui ne restera pas forcément dans les annales. Soit.
A lire aussi :
Italie – France : Rabiot, l’éternel retour d’un joueur incontournable et à l’itinéraire contrarié
Nkunku en soutien
En attendant, “DD” avait promis qu’il testerait des choses. Et des joueurs. Il s’est exécuté avec Christopher Nkunku en neuf et demi derrière la doublette Kolo Muani/Marcus Thuram. Exit ainsi le 4-3-3 pointe haute ou 4-2-3-1 des précédentes sorties, guère convaincantes avouons-le. Après les essais infructueux Olise, Guendouzi et Zaïre-Emery en numéro 10, le sélectionneur cherche toujours à remplacer Antoine Griezmann : pas le soyeux gaucher mais le chef d’orchestre.
Ce dimanche soir, c’est l’électron libre des Blues de Chelsea qui avait enfilé la tunique. Alors, oui, les Bleus se sont relancés sur coups de pied arrêtés ; donc pas dans le jeu. Mais les débats furent tout autres que trois jours auparavant – remarquez, ce n’était pas difficile… Nuit et jour, en quelque sorte. Dès l’entame, on a vu des Français bien plus concernés que face à Israël dans l’engagement et l’intensité.
À preuve : l’ouverture du score signée d’une tête rageuse d’Adrien Rabiot sur un corner de Lucas Digne (0-1, 2e). Ce dernier, une demi-heure pile plus tard, remet le couvert tout seul comme un grand d’un magistral coup franc lucarne droite de Guglielmo Vicario ; enfin, tout seul, grâce à la nuque du gardien transalpin (0-2, csc ; 33e) !
Dommage pour le défenseur d’Aston Villa, qui fêtait pour l’occasion sa 50e cape. À l’instar du néo-Marseillais Rabiot : nouveau coup franc indirect cette fois, nouveau service distillé par… Digne, et nouvelle tête jackpot du milieu de l’OM (1-3, 65e). Alors qu’entretemps Andrea Cambiaso avait réduit la marque suite à une perte de balle de Jules Koundé (1-2, 35e).
Merci également à “Mike Magique Maignan”, auteur d’une manchette salvatrice devant Moise Kean dans le temps additionnel (90 + 4).
La France s’évite le Portugal, l’Allemagne ou l’Espagne
Résultat des courses et des comptes : les Bleus l’emportent à Milan, dans le temple Giuseppe Meazza, rendant la pareille à la Squadra Azzurra venue s’imposer au Parc début septembre sur le même score.
Surtout, sur le fil, la France chipe à l’Italie la première place du groupe. Ce qui lui permet, pour la suite de la compétition, à savoir les quarts de finale, de prendre a priori “la partie de tableau” la plus abordable. S’évitant les rois autres leaders de poule : Portugal, Allemagne et Espagne. Il n’y a pas de petit profit.