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Le retour d’un serpent de mer en politique ? Michel Barnier s’est dit, ce vendredi 15 novembre, ouvert à revenir sur l’interdiction de cumuler un mandat parlementaire avec une fonction exécutive locale.
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« Je suis ouvert à une réflexion pluraliste pour évaluer et remettre à plat le cas échéant l’interdiction du cumul des mandats, dans l’objectif de rapprocher les élus nationaux et européens des citoyens », a déclaré le Premier ministre devant les Assises des départements de France à Angers, sous les applaudissements des élus.
Une loi de 2014, adoptée sous François Hollande et appliquée depuis 2017, interdit d’être à la fois parlementaire national (ou européen) et titulaire d’un mandat exécutif local.
« Déconnectés » du terrain
Cette interdiction est régulièrement remise en cause par une partie de la classe politique, principalement à droite, au motif que les élus nationaux et européens seraient ainsi « déconnectés » du terrain, faute d’avoir des responsabilités locales.
Au printemps 2024, les députés avaient rejeté une proposition de loi des députés Horizons qui aurait autorisé à nouveau les députés et les sénateurs à exercer des fonctions d’adjoint au maire, de vice-président de département ou encore de région.
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Michel Barnier a également demandé aux conseillers départementaux leur « sentiment actualisé » sur la proposition de remplacer les conseillers départementaux et régionaux par un seul conseiller territorial afin de mieux coordonner les travaux entre les deux assemblées.
Il a cependant reconnu que cette idée, inventée par Nicolas Sarkozy en 2010, supprimée par François Hollande puis reprise par Eric Woerth dans son rapport sur la décentralisation au printemps, « a été contestée par beaucoup de départements ».