Trump continue ses nominations lunaires et choisit l’antivax Robert Kennedy Jr pour la Santé

ÉTATS-UNIS – Il persiste et signe. Malgré les nombreuses critiques face à ses nominations de personnalités controversées voire tout simplement pas qualifiées, le président-élu des États-Unis Donald Trump a annoncé avoir choisi Robert F. Kennedy Jr (RFK) pour être son ministre de la Santé.

Ce dernier « jouera un grand rôle pour assurer que tout le monde sera protégé des produits chimiques, des polluants, des pesticides, des produits pharmaceutiques et des additifs alimentaires dangereux qui ont contribué à l’énorme crise de santé dans ce pays », a écrit le futur président sur son réseau Truth Social.

Cette annonce n’est pas surprenante puisque Donald Trump avait déjà évoqué son souhait de le voir intégrer son administration en janvier prochain. Mais elle pose tout de même question, car Robert Kennedy Jr est notoirement connu pour être très sceptique vis-à-vis des vaccins. Reste à savoir si le Sénat, impliqué dans le processus de nomination, validera le choix du républicain.

RFK renié par sa propre famille

Ancien avocat en droit de l’environnement et même soutien d’Hillary Clinton en 2016, RFK est désormais une figure du complotisme, ayant partagé de nombreuses théories douteuses sur les vaccins contre le Covid pendant la pandémie ou contre la 5G. Plus récemment, il a réclamé l’arrêt de l’ajout de fluor dans l’eau courante. Cette mesure destinée à prévenir les caries est pourtant considérée par la communauté médicale comme l’une des plus grandes réussites sanitaires du XXe siècle aux États-Unis.

Sur X, RFK a aussi indiqué qu’il voulait mettre fin aux « suppressions agressives » de la FDA (Food and Drug Administration, en charge de la surveillance des médicaments et des denrées). Il a notamment listé le lait cru (autorisé seulement dans certains États), ainsi que l’Ivermectine et l’hydroxochloroquine non autorisés pour traiter le Covid.

Robert Kennedy Jr était lui-même candidat à la présidentielle. D’abord sous l’étiquette démocrate, il a décidé de concourir en tant qu’indépendant avant de se retirer pour soutenir Donald Trump en août. Cette décision lui a assuré une place dans l’administration du républicain, qui (re)posera officiellement ses valises à Washington le 20 janvier prochain.

Malgré ses idées parfois ahurissantes, RFK bénéficie d’une certaine aura en raison de son nom de famille. Il est en effet le neveu de l’ex-président assassiné John F. Kennedy (JFK). Il est aussi le fils de Robert Kennedy, ministre de la Justice de JFK et lui-même assassiné en 1968 alors qu’il était candidat à la présidentielle sous l’étiquette démocrate. À la suite de ses propos outranciers notamment pendant la campagne, une grande partie de sa famille lui a toutefois tourné le dos.

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