Unsplash
L’histoire abracadabrantesque de cette magicienne disparue en Angleterre a tout d’un film (image d’illustration)
INTERNATIONAL – Où est passée Sophie Lloyd ? Le Magic Circle, une célèbre organisation de magie, est à la recherche de cette femme, exclue de cette instance il y a plus de 30 ans pour s’être fait passer pour un homme afin d’y être admise.
L’organisation, basée à Londres, espère la retrouver et lui présenter ses excuses mais ses efforts pour localiser cette femme, dont le vrai prénom pourrait en réalité être Sue, n’ont rien donné. « A-t-elle disparu ? Qui sait pourquoi nous ne l’avons pas retrouvée ? Pour le moment sa disparition reste un mystère », explique à l’AFP Laura London, première femme directrice du Magic Circle.
Afin d’être admise au sein de l’organisation, Sophie Lloyd avait réussi à se faire passer pour un homme pendant dix-huit mois, se faisant appeler Raymond. Elle avait révélé sa véritable identité en 1991 lorsque le Magic Circle s’est ouvert aux femmes.
« Une injustice »
Vexée de ce qu’elle a appelé une « tromperie délibérée », l’organisation avait alors décidé de l’exclure. « Plus j’en apprends sur cette injustice, plus j’ai envie de réparer cette erreur », assure Laura London. « Au minimum, nous souhaiterions nous excuser en tant qu’organisation pour la manière dont nous avons géré la situation à l’époque », ajoute-t-elle.
Sophie Lloyd n’était pas seule à avoir organisé cette « tromperie ». Elle l’avait fait avec la complicité d’une autre magicienne, Jenny Winstanley, qui avait recruté Sophie, alors actrice, pour prouver que les femmes étaient aussi douées pour la magie que les hommes.
Jenny Winstanley est morte dans un accident de voiture en 2004, emportant avec elle les informations qu’elle aurait pu détenir sur Sophie Lloyd. Laura London souhaiterait pouvoir dire « merci » à la magicienne. « C’était en soi un exploit extraordinaire et elle a réussi ».
Si les femmes peuvent depuis plus de 30 ans être membre du Magic Circle, elles ne représentent encore qu’environ 5 % de ses 1 700 membres. Mais « les temps ont changé », assure Laura London, qui souhaiterait écrire un livre pour raconter l’histoire de Sophie Lloyd et voir un film sur son parcours.
À voir aussi sur Le HuffPost :