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Le prix Médicis récompense Julia Deck pour « Ann d’Angleterre », un roman consacré à sa mère

Le prix Médicis récompense Julia Deck pour « Ann d’Angleterre », un roman consacré à sa mère


La lauréate du prix Médicis, Julia Deck, après avoir été récompensée pour son roman « Ann d’Angleterre », à Paris, le 6 novembre 2024.

Le prix Médicis a été remis mercredi 6 novembre à Julia Deck pour un roman autobiographique consacré à sa mère, Ann d’Angleterre, (Seuil, 256 p., 20 euros). « Je suis très émue d’avoir ce prix », a déclaré la lauréate au restaurant La Méditerranée, à Paris. Elle l’a emporté avec cinq voix contre quatre à Thomas Clerc, au troisième tour.

Julia Deck, 50 ans, retrace le destin de sa mère, née à Manchester dans un milieu ouvrier où les livres n’avaient pas leur place. Cette femme va s’émanciper, émigrer en France et se passionner pour la littérature et les arts. « Le danger avec la matière autobiographique, c’est évidemment d’être fascinée par son sujet et de ne plus faire la part des choses pour le lecteur », a relevé Julia Deck, interrogée par l’Agence France-Presse (AFP).

« Je suis fascinée par la trajectoire romanesque de ma mère depuis très, très longtemps. Parce que c’est une personne née dans un milieu très modeste, avant la seconde guerre mondiale, où personne n’avait fait des études, et qui s’est beaucoup déplacée, à la fois socialement et intellectuellement, artistiquement », a-t-elle souligné.

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Kafka, un sujet « important, profond, infini »

Le prix Médicis du roman étranger est allé au Guatémaltèque Eduardo Halfon, pour Tarentule (Quai Voltaire, 208 p., 17,50 euros). Il a recueilli quatre voix, contre deux à l’Autrichien Josef Winkler, au huitième tour. « Je suis heureux, choqué, d’arriver dans cette cérémonie très officielle », a dit le lauréat, qui était venu depuis Berlin, où il réside, après avoir habité aux Etats-Unis et à Paris.

« Le livre provient d’un souvenir de mon enfance, un événement assez obscur et dramatique, tragique, que j’ai utilisé comme point de départ », pour explorer « mon identité en tant que Guatémaltèque, et mon identité en tant que juif », a-t-il expliqué à l’AFP.

Dans cette fiction, le narrateur se souvient d’un camp de survie pour enfants juifs où l’ont envoyé ses parents, camp qui a provoqué chez lui un traumatisme dont il ne comprendra la nature et les ramifications que plusieurs décennies plus tard.

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Le prix Médicis de l’essai a été attribué à l’Allemand Reiner Stach pour le troisième tome de sa biographie de Franz Kafka, Les Années de jeunesse (Le Cherche Midi, 800 p., 29,50 euros). Il a fallu un seul tour, où il a récolté six voix.

Le vaste projet qui consistait à traduire un livre monumental paru entre 2008 et 2014, en allemand, a été unanimement salué comme novateur, renouvelant à la fois le genre biographique et la connaissance du célèbre romancier de Prague. Les trois tomes de la traduction française cumulent quelque 2 700 pages.

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« C’était une aventure sur le temps long, risquée, parce qu’il ne fallait pas se débiner au milieu du chemin. Si le premier tome ne rencontrait pas son public, nous allions quand même au bout », a commenté à l’AFP le directeur général du Cherche Midi, Jean Le Gall. « Finalement, le lectorat a découvert, à l’occasion de cette biographie, essai, assez inclassable, combien le sujet Kafka était important, profond, infini », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP

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