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En Géorgie, le pouvoir pro-russe claironne, l’opposition conteste

En Géorgie, le pouvoir pro-russe claironne, l’opposition conteste


Face à ces déclarations péremptoires, Tina Bokoutchava, cheffe du Mouvement national uni (MNU), a assuré que son parti « ne reconnaiss [ait] pas les résultats faussés d’élections volées ». Le leader du parti Akhali, autre composante de l’opposition, a dénoncé « une usurpation de pouvoir et un coup constitutionnel ». Sur la foi d’un sondage sorti des urnes de l’institut américain Edison Research réalisé pour une chaîne de télévision favorable à l’opposition, la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement du Rêve géorgien, avait auparavant annoncé la défaite de celui-ci et la victoire de « la Géorgie européenne », « en dépit des tentatives pour truquer le scrutin ».

Le rêve d’Europe s’éloigne

Surveillé par des observateurs internationaux, le scrutin a été marqué par plusieurs incidents largement relayés en ligne – une bagarre dans un bureau de vote de la capitale Tbilissi, un apparent bourrage d’urnes dans un village de l’est… Tina Bokoutchava, cheffe du MNU, l’un des quatre partis de la coalition d’opposition, a accusé dans la journée les « voyous » du Rêve géorgien de « s’accrocher au pouvoir » et de « miner le processus électoral », des propos rejetés par ce parti dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili.

La victoire du Rêve géorgien remettrait en cause les ambitions de cette ancienne république soviétique du Caucase de 4 millions d’habitants de rejoindre l’Union européenne (UE). L’alliance d’opposition, qui avait promis des réformes électorales, judiciaires et l’abrogation de lois décriées promulguées il y a peu, accuse Rêve géorgien, de s’être engagé dans une spirale vers un régime autoritaire prorusse et d’éloigner la Géorgie de l’Union européenne et de l’Otan, à laquelle elle ambitionne également d’adhérer.

Rempart contre l’« ukrainisation »

Ce pays riverain de la mer Noire reste très marqué par une brève guerre en 2008 avec l’armée russe, venue appuyer les velléités séparatistes de deux régions, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Ainsi Rêve géorgien a-t-il fait campagne en se présentant comme seul capable d’empêcher une supposée « ukrainisation » de la Géorgie. Le parti disait avant le scrutin viser les trois quarts des sièges du Parlement afin de pouvoir modifier la Constitution et interdire les partis d’opposition pro-occidentaux.

Et la Géorgie a été secouée en mai par de grandes manifestations contre une loi sur « l’influence étrangère », inspirée d’une législation russe utilisée pour écraser la société civile. Bruxelles a gelé dans la foulée le processus d’adhésion de la Géorgie à l’UE. Autre cause de tensions avec les Occidentaux : la récente promulgation d’une loi restreignant fortement les droits des personnes LGBT +.



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