ylliX - Online Advertising Network
"Notre rue est devenue un coupe-gorge" : la colère de riverains victimes de l’explosion du trafic automobile

“Notre rue est devenue un coupe-gorge” : la colère de riverains victimes de l’explosion du trafic automobile



l’essentiel
Une pétition circule chemin du Sang-du-Serp, à Toulouse, pour dénoncer les multiples incidents de la circulation qui pourrissent le quotidien des riverains, confrontés à une explosion du trafic automobile. Depuis notamment la réduction des voies sur l’échangeur des Ponts-Jumeaux au profit d’une piste cyclable. La maire de quartier répond que le sujet est à l’étude, mais qu’il n’y aura pas de réponse à court terme…

L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions ! Et les politiques toulousaines pour réduire le trafic automobile en ville au profit du vélo n’ont pas forcément les conséquences attendues. Tel l’effet papillon, la réduction des voies de circulation au niveau de l’échangeur des Ponts-Jumeaux, pour y installer une piste cyclable, a non seulement saturé les entrées et sorties du périphérique, mais impacte aussi tout le flux de véhicules aux alentours. Ainsi du chemin du Sang-du-Serp où le nombre de voitures a explosé au quotidien sous le regard inquiet des riverains.
“Au trafic normal lié au lycée aéronautique Saint-Eloi est venu s’ajouter un trafic lié aux applis GPS comme Waze, qui font passer les automobilistes qui sortent de la porte des Minimes vers le centre-ville, explique Alexandre Mazéas, à l’origine d’une pétition. Et la situation aux Ponts-Jumeaux en a rajouté une couche, pour éviter le secteur, tout le monde emprunte notre rue. C’est exponentiel”…

“La situation est catastrophique”

Résultat le chemin du Sang-du-Serp alterne entre les embouteillages aux heures de pointe et les concours de vitesse pour les conducteurs les plus pressés. “La situation est catastrophique, une voiture est passée à 20 cm de la tête de mon fils sur un passage protégé, les accidents se multiplient, les piétons sont insécurisés, des murs de propriétés ont été défoncés et la municipalité nous répond que la question est encore en cours d’analyse”, s’insurge Alexandre Mazéas. D’autant plus remonté, que la commune est informée de la difficulté depuis 2020 et qu’il ne s’est rien passé. Outre la pétition signée déjà par une trentaine de riverains, Alexandre a envoyé plusieurs courriers à la maire de quartier Cécile Dufraisse et l’a même rencontrée récemment. Mais l’échange n’a pas été très fructueux, si l’on considère le courrier que l’élue vient de lui adresser. “Je fais suite à notre rencontre et je vous confirme que ce sujet est toujours en cours d’instruction auprès des services. Compte tenu du délai de l’étude et de la phase de concertation, je ne serai pas en mesure de vous apporter une réponse dans un temps très court. Je vous remercie de votre compréhension”.

“On veut des mesures concrètes et rapides”

Les pétitionnaires n’ont pourtant pas l’impression de demander la lune. “Nous voulons simplement que soit mise en place une signalétique adéquate pour faire respecter les 30 km/h et ramener le trafic à un niveau normal compte tenu de la taille de la rue et son environnement pavillonnaire”. Notamment en installant un sens interdit au niveau du boulevard de Suisse. Même les enseignants du Lycée Airbus qui doivent traverser avec les étudiants se plaignent de la situation”, assure Alexandre Mazéas, qui milite aussi pour l’installation de ralentisseurs. “On nous a répondu que les dos-d’âne, c’était trop cher”!

Du côté de la mairie, on indique chercher une solution globale. Mais on a compris que celle-ci se ferait encore attendre. “Au regard de l’impératif de sécurité qui nous importe, la réponse est un peu courte, s’agace Alexandre Mazéas. On veut des mesures concrètes et rapides”. À l’heure de l’urbanisme tactique, il ne veut pas croire à l’impuissance des pouvoirs publics. Question de volonté ?



Source link

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *