DENIS CHARLET / AFP
Les proches, amis et personnes en deuil lors d’une marche commémorative à la mémoire de Lindsay, à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 18 juin 2023.
FAIT DIVERS – Le 12 mai 2023, Lindsay, une adolescente de 13 ans harcelée au collège, se donnait la mort dans le Pas-de-Calais, retrouvée pendue dans sa chambre à Vendin-le-Vieil. Le fait divers avait été particulièrement médiatisé à l’époque, d’autant plus que la collégienne avait laissé une lettre d’adieu avant de passer à l’acte.
Dix-sept mois plus tard, une graphologue, mandatée par le juge d’instruction en charge de l’affaire, annonce que cette lettre a en réalité été rédigée par la meilleure amie de Lindsay, selon des informations du Parisien et de BFMTV ce samedi 12 octobre.
« Chers parents, si vous lisez cette lettre, c’est que je suis sûrement partie. Je suis désolée d’avoir fait ça mais je n’en pouvais plus des insultes matin et soir, des moqueries des menaces. Je n’en peux plus et j’ai envie d’en finir… », est-il écrit dans la lettre trouvée sous le matelas de Lindsay, trois mois avant son suicide. Mais celle-ci n’avait été remise aux gendarmes, par le beau-père de Lindsay, que quelques minutes après la découverte du corps de l’adolescente dans sa chambre le 12 mai 2023.
« Je n’en peux plus et j’ai envie d’en finir, mais rien ne les arrêtera car malgré tout ce qu’il s’est passé, elles me voudront toujours du mal. Pardon maman, je suis partie rejoindre papa », était-il encore rédigé dans ce document non daté et non signé, qui mettait notamment en cause le principal de son collège. La lettre était conclue par un glaçant : « faites attention à vous, je vous aime. Au revoir. »
Une lettre lue par l’avocat de la famille
Elle avait été lue publiquement par l’avocat de la famille trois semaines après le drame.
Dans la lettre, un passage faisait référence à Marie (prénom modifié), la meilleure amie de Lindsay, qui aurait donc écrit la lettre : il faut « faire attention à elle et à ce qui pourrait lui arriver. » Cette adolescente avait été par la suite la cible d’insultes et de messages haineux sur les réseaux sociaux, selon sa mère, qui s’est portée partie civile dans le dossier.
Joint par BFMTV ce samedi, l’avocat de la famille de Lindsay et celle de Marie, Me Pierre Debuisson, se dit très « surpris par la révélation de ce rapport » de la graphologue mandatée.
Dans cette affaire, quatre collégiennes de l’établissement de Lindsay restent mises en examen pour « harcèlement scolaire ayant conduit au suicide » et placées sous contrôle judiciaire.
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