Propos recueillis par Rémi Noyon
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Entretien Engagés dans le combat contre tous les racismes, Jonas Pardo et Samuel Delor publient un « Petit Manuel de lutte contre l’antisémitisme ». Ils y font œuvre de pédagogie et dégagent un chemin nuancé dans un débat public brumeux et polarisé.
Tous deux militent à gauche. Longtemps, Jonas Pardo et Samuel Delor ont été convaincus que leur camp politique « serait un refuge » face à l’antisémitisme, mais depuis le début des années 2000, cette certitude a vacillé. « Après des événements comme l’affaire Ilan Halimi, la tuerie de l’école Ozar Hatorah de Toulouse, et le massacre de l’Hyper Cacher, une partie de la gauche est restée silencieuse ou a minimisé ces actes ». Depuis le 7 octobre, les deux camarades désespèrent du débat public : « A droite comme à gauche, on utilise les mots juifs et antisémitisme mais souvent pour parler d’autre chose. A droite, pour avancer un programme sécuritaire et islamophobe. A gauche, pour rendre Israël responsable des violences que les juifs subissent. » Nous les avons rencontrés alors qu’ils venaient de terminer un « Petit Manuel de lutte contre l’antisémitisme », publié aux Editions du Commun.
Vous dénoncez un traitement dysfonctionnel de l’antisémitisme. D’où vient-il ?
Jonas Pardo A droite, la thèse du « nouvel antisémitisme » postule que les personnes issues de l’immigration postcoloniale seraient responsable de l’antisémitisme en France. La réponse dans une partie de la gauche est de dire que l’antisémitisme n’existe plus ou serait résiduel, ou de voir des actes antijuifs comme une révolte anticoloniale mal dirigée. Les juifs fran…
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