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En plus des Nord-Coréens, la Russie emploie aussi des soldats houthis en Ukraine

En plus des Nord-Coréens, la Russie emploie aussi des soldats houthis en Ukraine


Guerre en Ukraine : en plus des Nord-Coréens, la Russie emploie aussi des soldats houthis (Photo d’illustration montrant un bâtiment détruit par des frappes russes en avril 2024 à Poltava, en Ukraine).
Global Images Ukraine / Global Images Ukraine via Getty Guerre en Ukraine : en plus des Nord-Coréens, la Russie emploie aussi des soldats houthis (Photo d’illustration montrant un bâtiment détruit par des frappes russes en avril 2024 à Poltava, en Ukraine).

Global Images Ukraine / Global Images Ukraine via Getty

Guerre en Ukraine : en plus des Nord-Coréens, la Russie emploie aussi des soldats houthis (Photo d’illustration montrant un bâtiment détruit par des frappes russes en avril 2024 à Poltava, en Ukraine).

UKRAINE – Faire feu de tout bois. Alors que la Russie a déjà fait appel à des soldats nord-coréens pour intervenir à ses côtés sur le territoire ukrainien, voilà que des Houthis du Yémen se battent également pour le Kremlin dans cette guerre. Ceci via une société impliquée dans du trafic d’armes, selon une ONG d’investigation suisse, qui confirme, ce mardi 27 novembre à l’AFP, des contacts étroits entre les rebelles et le Kremlin.

Washington accuse depuis des mois Moscou de vouloir fournir des armes aux Houthis yéménites, rebelles alliés de l’Iran qui perturbent le commerce international depuis un an en attaquant des navires en mer Rouge. Moscou et Téhéran, unis notamment par leur inimitié vis-à-vis de Washington, se sont de facto considérablement rapprochés.

Selon Lou Osborn, de l’ONG suisse Inpact (« Investigations with impact »), les contrats entre ces mercenaires souvent désargentés et l’armée russe passent par une société basée au sultanat d’Oman liée à Abdul-Wali Abdo Hassan Al-Jabri, un parlementaire yéménite qui s’est rangé du côté des Houthis.  « Il est impliqué dans le commerce d’armes entre la Russie et les Houthis », a-t-elle assuré à l’AFP mercredi, corroborant une enquête du Financial Times ce week-end.

Les Russes n’ont « pas de limite »

Contactés par l’AFP mardi, les Houthis n’ont pas répondu. « On n’a pas de preuve », a noté pour sa part un diplomate ukrainien sous couvert de l’anonymat, estimant que les Russes n’avaient « pas de limite ».

Les rebelles ciblent depuis des mois les navires commerciaux qu’ils jugent liés à Israël, aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Ils disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

En janvier, une délégation officielle de Houthis s’était rendue à Moscou pour discuter de la « nécessité d’intensifier les efforts pour faire pression » sur les États-Unis et Israël afin de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, selon un porte-parole des rebelles. Ce dernier, Mohammed Abdelsalam, avait précisé sur X (ex-Twitter) que sa délégation avait été reçue par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Recrutés dans des restaurants

En septembre, les États-Unis avaient accusé Moscou de discuter de transferts d’armes avec ceux qui contrôlent aujourd’hui une vaste partie du territoire yéménite, au terme d’une guerre civile qui dure depuis plus de 10 ans.

Selon Lou Osborn, « certains combattants sont recrutés à Amman en Jordanie alors qu’ils travaillent dans des restaurants » et sont dépourvus de réelle expérience militaire.

« On leur promet 10.000 dollars au départ puis 2.500 dollars par mois. Mais quand ils arrivent, ils sont accueillis par l’armée russe et sont payés 260 dollars par mois », affirme-t-elle, évoquant quelques centaines de personnes.

Les combattants transitent par le sultanat d’Oman avant d’être envoyés en Russie. Inpact ne disposait pas mardi d’informations supplémentaires sur leur éventuelle formation avant d’être envoyés au front et sur la gestion de la traduction linguistique.

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