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Élections en Nouvelle-Écosse | Les progressistes-conservateurs remportent leur pari

Élections en Nouvelle-Écosse | Les progressistes-conservateurs remportent leur pari


(Halifax) Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston, a conduit les progressistes-conservateurs vers un deuxième gouvernement majoritaire consécutif, après avoir déclaré aux électeurs qu’il avait besoin d’un nouveau mandat pour envoyer un message fort au premier ministre Justin Trudeau.



Les conservateurs étaient en tête ou élus dans 42 des 55 circonscriptions de l’Assemblée législative, les néo-démocrates dans neuf, alors que les libéraux en avaient obtenu trois et que l’on comptait un indépendant, peu avant 21 h 30, mardi soir.

Avec les derniers résultats, les néo-démocrates étaient sur le point de former l’opposition officielle, remplaçant les libéraux, qui semblaient être en chute libre.

La campagne du Nouveau Parti démocratique (NPD) a été marquée par la solide performance de Claudia Chender lors des débats télévisés. Il semblerait que son intérêt pour le logement et le coût de la vie ait trouvé un écho auprès des électeurs.

Du côté des libéraux, cinq députés sortants ont choisi de ne pas se présenter avant le déclenchement des élections et deux députés ont rejoint les conservateurs au cours de la dernière année. Les libéraux subissaient également la pression de la part de la rive sud de la province, où de nombreuses communautés de pêcheurs restent en colère contre ce qu’elles considèrent comme l’incapacité du ministère fédéral des Pêches à sévir contre la pêche illégale au homard.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a rapidement félicité Tim Houston pour sa réélection dans un communiqué.

Les résultats ont été transmis avec une heure de retard, mardi soir, en raison du début tardif du scrutin dans un bureau de vote situé à l’extérieur d’Halifax. La loi exige qu’aucun résultat ne soit publié avant la fermeture de tous les bureaux de vote.

Le chef conservateur Tim Houston avait déclenché des élections anticipées le 27 octobre, ignorant la loi électorale de son propre gouvernement, qui, pour la première fois en Nouvelle-Écosse, avait imposé une date fixe pour les élections – le 15 juillet 2025.

M. Houston s’était justifié en disant qu’il voulait obtenir un nouveau mandat plus fort afin de tenir tête au gouvernement fédéral sur des enjeux tels que la tarification du carbone.

Au moment de la dissolution, les progressistes-conservateurs détenaient 34 sièges sur les 55 que compte l’Assemblée législative. Les libéraux en avaient 14, les néo-démocrates en détenaient six, en plus d’une députée indépendante.

La victoire des conservateurs rompt avec une tendance récente qui a vu d’autres gouvernements provinciaux être malmenés par l’électorat ou renversés.

Le premier ministre néo-démocrate de la Colombie-Britannique, David Eby, a conservé le pouvoir de justesse le mois dernier, lorsque les électeurs de l’extérieur de l’île de Vancouver et du Lower Mainland ont apporté leur soutien au Parti conservateur de la Colombie-Britannique, qui existait à peine il y a 18 mois.

Moins d’une semaine plus tard, au Nouveau-Brunswick, le premier ministre progressiste-conservateur Blaine Higgs a perdu sa tentative de décrocher un second mandat après avoir adopté une série de mesures socialement conservatrices et s’être aliéné une grande partie de son caucus. Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a remporté une majorité considérablement réduite le 28 octobre dernier, son parti saskatchewanais étant presque exclu des grandes villes de la province.





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