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DIRECT. Procès des viols de Mazan : "Vingt ans ce n'est pas rien, mais c'est à la fois beaucoup et trop peu" : la peine maximale requise contre Dominique Pelicot

DIRECT. Procès des viols de Mazan : “Vingt ans ce n’est pas rien, mais c’est à la fois beaucoup et trop peu” : la peine maximale requise contre Dominique Pelicot



La parole est à l’accusation, lundi 25 novembre, au procès des viols de Mazan, avec le réquisitoire du parquet, devant la cour criminelle du Vaucluse. Les avocats généraux ont requis la peine maximale, soit 20 ans de réclusion criminelle, contre Dominique Pelicot pour ses “agissements abjects”, avoir, pendant une décennie, drogué, violé et fait violer sa femme par des dizaines d’hommes recrutés sur internet. “Vingt ans d’une vie, vingt ans d’un homme, ce n’est pas rien. Mais c’est à la fois beaucoup et trop peu : trop peu au regard de la gravité des faits commis, qui ont été répétés”, a insisté l’une des avocates générales devant la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon.

Si le mari reconnaît l’intégralité des faits, les deux représentants du ministère public devront déterminer si les autres accusés, âgés de 26 à 74 ans, pouvaient légitimement croire qu’ils participaient au scénario d’un couple libertin, où l’épouse aurait fait semblant de dormir. Parmi les coaccusés de Dominique Pelicot, la plupart ont fermement nié avoir participé à un “viol”. Suivez notre direct.

Deuxième peine de la journée. Le ministère public a ensuite requis 17 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Jean-Pierre M., poursuivi non pas pour viols sur Gisèle Pelicot mais pour avoir violé et fait violer sa propre épouse, avec la complicité de Dominique Pelicot. Ce dernier lui avait fait part de sa méthode pour que Jean-Pierre M. l’applique à sa propre épouse. Au total, les deux hommes ont eu “une dizaine de rendez-vous sur une dizaine d’années”, relève l’avocat général, Jean-François Mayet, estimant que Jean-Pierre M. “avait le temps suffisant pour se rendre compte de ce qui se jouait”.

Un réquisitoire sur trois jours. “L’enjeu” du procès des viols de Mazan “est de changer fondamentalement les rapports entre hommes et femmes”, a affirmé le ministère public en ouvrant son réquisitoire. Sur le planning officiel, ce réquisitoire est prévu pour durer trois jours. Selon les informations recueillies auprès des différentes parties, il pourrait se clôturer mercredi en fin de matinée, le parquet estimant à environ quinze minutes en moyenne le temps qu’il consacrera à chaque accusé. La majorité d’entre eux, poursuivis pour viols aggravés, encourent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.

La parole sera ensuite à la défense. Après le réquisitoire, mercredi après-midi ou jeudi au plus tard, la parole sera donnée aux avocats de la défense, et ce jusqu’au 13 décembre. C’est Béatrice Zavarro, l’avocate de Dominique Pelicot, le principal accusé dans ce procès, qui s’exprimera en premier. Il restera ensuite une semaine à la cour pour délibérer, à partir du lundi 16 décembre, pour un verdict attendu le 20 décembre au plus tard.

Gisèle Pelicot veut “changer les mentalités”. “Par ce geste presque politique de renoncer au huis clos”, la septuagénaire a “invité toute la société à se poser des questions, à changer les mentalités, pour un avenir qui romprait enfin avec une violence qu’on voudrait d’un autre âge”, a déclaré mercredi Antoine Camus, l’un de ses avocats, lors de sa plaidoirie. “Le consentement de Gisèle Pelicot n’a jamais été un sujet de préoccupation pour les accusés”, a plaidé son confrère, Stéphane Babonneau, dénonçant “leur mépris” vis-à-vis de la victime.





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