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Conseil général du PCQ | Duhaime lorgne l’élection partielle dans Arthabaska et sonde ses membres

Conseil général du PCQ | Duhaime lorgne l’élection partielle dans Arthabaska et sonde ses membres


(Victoriaville) Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, lorgne la circonscription d’Arthabaska, mais il sondera les militants locaux avant de décider s’il se porte candidat à l’élection partielle à venir. Les avis sont très partagés, a-t-on constaté au conseil général de son parti samedi.




Éric Duhaime a annoncé la possibilité de briguer les suffrages dans Arthabaska à une centaine de militants réunis à Victoriaville, chef-lieu de cette circonscription du Centre-du-Québec.

Soucieux d’éviter un ressac à l’interne, il a précisé avoir eu des discussions avec l’association locale et son candidat aux élections générales de 2022, Tarek Henoud, qui avait décroché la deuxième place.

« On a décidé de mettre tous les efforts possibles pour remporter la victoire » et permettre au PCQ de faire son entrée à l’Assemblée nationale, a-t-il affirmé dans son discours aux militants.

« Mais avant de prendre une décision sur qui va être le candidat pour savoir si ce sera moi, Tarek ou un autre […], j’ai l’intention au cours des prochains jours d’appeler un par un » les 1387 membres du parti dans Arthabaska. « Je veux leur demander ce qu’ils en pensent de m’avoir comme candidat » et s’ils sont prêts à contribuer à la campagne, a-t-il ajouté.

En conférence de presse, Éric Duhaime a précisé que sa tournée téléphonique sera complétée d’ici Noël. « Je veux avoir le pouls de nos membres. C’est eux ultimement qui doivent décider », a-t-il soutenu.

Tarek Henoud, directeur au Mouvement Desjardins, se dit prêt à passer son tour et assure Éric Duhaime de son soutien s’il décide de se présenter. « Ça va être important de mettre les intérêts personnels de côté et de s’assurer qu’on ait une voix qui est à l’Assemblée nationale et qui va bien nous représenter », a-t-il affirmé, aux côtés du chef en conférence de presse.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE TAREK HENOUD

Tarek Henoud

Chez les militants d’Arthabaska rencontrés, les avis sont très partagés sur une candidature du chef. « Il y a des pour, il y a des contre, mais je pense vraiment que c’est Tarek qui est la meilleure personne, c’est lui que ça nous prend dans le coin […]. On va avoir l’occasion d’en rejaser, et on est déjà consulté », a affirmé Yves Goudreault.

« Je pense que ce serait mal perçu par les gens d’Arthabaska de dire qu’on tasse quelqu’un qui a travaillé sur le terrain, puis on met, et c’est ce qu’on n’aime pas de la politique dans le fond, des figures d’affiche. En même temps, je comprends aussi ceux qui ne sont pas d’accord avec moi et qui croient que ce serait mieux M. Duhaime. Mais pour nous, ça prend quelqu’un de la place », a soutenu Mélanie Lajoie, qui vante le profil de M. Henoud.

Une candidature de M. Duhaime, « c’est sûr que c’est super intéressant. On a eu aussi un bon candidat ici. Je pense que les deux font une bonne équipe ensemble. L’un ou l’autre, on est capable de vivre avec », a dit Mario Bergeron. « Que M. Duhaime se présente, c’est bien. Mais que M. Tarek soit là, ce serait bien aussi. On va laisser le chef décider », a affirmé de son côté Francine Douville, également d’Arthabaska.

Un candidat parachuté ?

Le chef conservateur tente de se prémunir contre d’éventuelles attaques voulant qu’il soit un candidat parachuté. En 2022, il s’était présenté dans Chauveau, en banlieue nord de Québec. Il ne s’est pas gêné pour condamner le parachutage de candidats dans le passé.

« Si je me fie aux précédents, normalement les chefs ne viennent souvent pas de la circonscription où ils sont élus », a-t-il répliqué en conférence de presse. Dans son discours, il a souligné à gros traits sa présence dans Arthabaska au cours des derniers mois.

Le siège d’Arthabaska sera bientôt vacant : le député actuel, Eric Lefebvre, a quitté le caucus de la Coalition avenir Québec (CAQ) en avril pour porter les couleurs du Parti conservateur du Canada (PCC) dans Richmond-Arthabaska. Il démissionnera lorsque les élections fédérales seront déclenchées – le gouvernement Trudeau pourrait tomber lors du dépôt du budget, au printemps. D’ici là, il continue de siéger comme indépendant à l’Assemblée nationale.

Tarek Hanoud avait récolté près de 25 % des suffrages en 2022. Eric Lefebvre l’avait emporté avec 52 %. Le Parti québécois (PQ) s’était contenté de 10 %, ce qui lui avait valu la troisième place.

Chaude lutte

Selon un sondage Segma commandé par le PQ et réalisé du 28 octobre au 6 novembre, la formation de Paul St-Pierre Plamondon serait en tête dans Arthabaska avec 30 % des intentions de vote, devançant le PCQ (26 %) et la CAQ (23 %). Pas étonnant que le PQ ait tenu lui aussi son conseil national à Victoriaville la fin de semaine dernière.

Éric Duhaime a relevé que le même coup de sonde place son parti confortablement en première position chez les moins de 45 ans.

Le site de projections électorales Qc125 prédit une chaude lutte dans Arthabaska. La CAQ et le Parti québécois seraient à égalité avec 29 %, tandis que le Parti conservateur serait à 25 %. Le PCQ croit que la candidature du chef Duhaime ferait augmenter ses appuis.

Le même site donne toutefois de meilleures chances au PCQ dans d’autres circonscriptions qu’Arthabaska. Si des élections avaient lieu aujourd’hui, le parti obtiendrait six sièges, un de moins que la Coalition avenir Québec (CAQ). Beauce-Nord et Beauce-Sud sont considérés comme des gains « probables » pour le PCQ, La Peltrie est « enclin » à tomber dans le camp conservateur, tandis que la lutte s’annonce serrée dans Bellechasse, Chauveau, Lotbinière-Frontenac et Portneuf. Ce sont toutes des circonscriptions de la grande région de Québec. C’est matière à réflexion pour Éric Duhaime, qui soupèse ses options pour se donner les meilleures chances d’obtenir un siège un jour.

Dans Chauveau, il avait amassé 32 % des suffrages contre 47 % pour le député caquiste Sylvain Lévesque. La carrière politique de cet élu est toutefois plombée depuis un rapport accablant de la commissaire à l’éthique, Ariane Mignolet, début novembre.

Une fois qu’Eric Lefebvre démissionnera, le gouvernement Legault aura six mois pour déclencher une élection partielle en vertu de la loi électorale. Rappelons qu’il a jusqu’au début mars pour lancer une autre élection partielle, celle-là dans Terrebonne, en raison de la démission de Pierre Fitzgibbon le 5 septembre.

Appui à Poilievre

Ce ne sont pas les seules batailles électorales qui préoccupent Éric Duhaime. Il a demandé à ses militants d’aider le PCC à battre le gouvernement Trudeau.

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre

Le PCQ et le PCC s’appuient en bonne partie sur les mêmes militants. D’ex-candidats du PCQ se présentent pour la formation de Pierre Poilievre. Au moins six d’entre eux étaient présents au conseil général.

Le sénateur Leo Housakos, allié de la première heure de Pierre Poilievre et ancien officier de la défunte Action démocratique du Québec où il a connu Éric Duhaime, s’est adressé aux militants. Il était plus tôt samedi en compagnie d’Eric Lefebvre dans la circonscription – le parti n’a pas voulu que cet ex-caquiste se présente au conseil général du PCQ, incertain de la réaction des militants.

Invité au conseil général, l’ancien ministre libéral de la Justice, Marc Bellemare, a fait son plaidoyer dénonçant les sentences bonbon contre les agresseurs.

Les militants ont adopté une résolution-cadre présentée par la commission politique du parti et reprenant essentiellement le credo conservateur : dégraissage de l’État, baisse des impôts, réduction de la dette, exploitation des hydrocarbures, plus de place au privé en santé, fin du monopole public dans plusieurs secteurs, par exemple. Ils ont réaffirmé à l’unanimité leur position sur un troisième lien à l’Est passant sur l’île d’Orléans. Ils ont adopté une proposition visant à préserver la qualité de l’eau. « On n’a pas le choix de parler d’environnement […]. Cette proposition vient combler un vide dans le programme », a plaidé le militant François Plamondon.





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