Suspendue 6 mois par son parti, la députée RN Christine Engrand est suspectée d’avoir utilisé ses frais de mandat à des fins personnelles et d’avoir roulé avec un permis invalide. Dans une réponse, elle nie en bloc.
Une polémique a éclaté autour de la députée RN de la 6e circonscription du Pas-de-Calais, Christine Engrand. Des révélations dans la presse sur l’utilisation de ses frais de mandats à des fins personnelles ont conduit le bureau du groupe RN à l’Assemblée nationale à décider de la suspendre pour les six prochains mois.
Par communiqué, le RN vient d’annoncer que Christine Engrand est suspendue pour six mois de son appartenance au groupe à l’Assemblée. Elle ne devrait pas non plus être investie par le RN en cas de nouvelles législatives… https://t.co/NhsiibIrK9 pic.twitter.com/vkhY0DECr3
— Lucas Burel (@L_heguiaphal) November 19, 2024
Une décision prise à la suite de “son audition par une délégation du bureau du groupe, retardée par un arrêt maladie” a fait savoir le RN dans un communiqué. Par ailleurs, le parti a annoncé qu’il allait “saisir la Commission Nationale d’Investiture du Rassemblement National pour qu’elle se prononce défavorablement sur une future investiture” de Christine Engrand.
Dépenses suspectes et conduites sans permis ?
Une sanction prise après les révélations en septembre de Mediapart et du Parisien qui avaient mis en lumière de potentiels agissements douteux. D’après le premier média, Christine Engrand aurait notamment pioché dans son enveloppe parlementaire s’abonner à un site de rencontres à 39,99 euros par mois, pour régler la pension de ses deux chiens mais aussi pour payer des frais d’obsèques estimés à 5971,94 euros.
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Trois jours plus tard, Le Parisien révélait que l’élue, arrêtée sur l’A16 pour l’utilisation de son téléphone au volant, s’était ensuite vue confisquer le véhicule pour défaut de contrôle technique mais aussi le fait qu’elle conduisait avec un permis invalide. La députée avait justifié les faits par “erreur administrative”.
La réponse de Christine Engrand
Sur Facebook, celle qui reste députée a publié un communiqué pour dénoncer les révélations de la presse et le manque d’impartialité d’une partie de la profession, selon elle. “On n’entend plus le droit à l’erreur, on condamne sans tribunal, on s’arroge sur un droit à la vérité, pour condamner”, énonce-t-elle dans ce texte.
“On n’entend qu’une partie de l’histoire, la plus noire, la plus à charge”, déplore-t-elle avant de conclure sur le fait “qu’elle avait la peau dure” et qu’elle comptait répondre à ces révélations.