LUDOVIC MARIN / AFP
L’ancienne élue LREM Eva Son-Forget a annoncé publiquement sa transition de genre ce lundi 18 septembre auprès d’un média suisse, pays dans lequel elle réside.
TRANSIDENTITÉ – « C’est un appel à la tolérance et à la liberté de choix de son identité de genre ». Ce lundi 18 novembre, l’ancienne élue à l’Assemblée nationale a annoncé publiquement sa transition de genre. Celle qui s’appelle désormais Eva Son-Forget évoque ses démarches administratives en Suisse et son quotidien dans ce nouveau chapitre de sa vie.
Eva Son-Forget présente à Blick le nouveau nom inscrit sur ses documents à l’état civil : « ça n’a pas été évident de choisir, mais j’aime bien Eva, une référence à Eve, créée à partir d’une côte d’Adam », explique-t-elle. Dans le canton de Genève, la démarche pour faire reconnaître sa transition de genre est facilitée depuis 2 ans.
Elle consiste en une simple déclaration devant l’Officier d’état civil pour l’équivalent d’environ 80 euros contrairement à la France, où il faut pouvoir prouver auprès d’un tribunal que notre genre à l’état civil ne correspond pas à notre genre au quotidien. « Ce changement statutaire est très important pour moi. Quand votre transition est reconnue par les autres, elle devient réalité. Elle n’est plus un secret d’alcôve. », affirme Eva Son-Forget.
Si l’ancienne membre de LREM était surtout connue pour des polémiques à répétition, et un featuring avec Doc Gynéco, elle l’assure aujourd’hui « C’est une démarche qui engage ma vie, qui m’expose, moi et mes enfants. Je ne prendrais pas ouvertement la parole si cela n’était pas crucial pour moi, mais surtout pour d’autres, plus faibles que moi, qui ne peuvent assumer leur vie comme ils la rêveraient ». Celle qui s’est pour le moment éloignée de la politique revendique lancer un « appel à la tolérance » en s’exprimant publiquement.
« Hospitalisée de force »
Mère de 3 enfants, celle qui exerce dans le médical a eu l’opportunité de discuter avec eux de sa transition de genre. « Ils avaient observé mon évolution, vestimentaire notamment. Ils avaient dû comprendre », assure-t-elle. « Mais samedi dernier, j’ai prévenu les plus petits pour qu’ils puissent se défendre à l’école. Je leur ai expliqué que cela ne changeait rien pour eux. Que c’était simplement la continuité de mon comportement habituel. »
Au printemps dernier, elle avait été interpellée en France, après un refus d’obtempérer sous l’emprise de stupéfiants. Maid d’après la conductrice, elle avait dû fuir le canton de Genève, car « hospitalisée de force » et sous les menaces de deux nouvelles mesures d’internement par des psychiatres.
« J’ai entamé une réflexion sur mon identité sexuelle. Ce changement, cette attitude plus féminine, a provoqué l’ire de mon entourage personnel et professionnel qui a décidé d’entamer un processus de psychiatrisation obligatoire à mon encontre, sous des prétextes fallacieux », affirmait-elle alors à Blick.
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