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Conseil national | Paul St-Pierre Plamondon écorche ses adversaires et les fédéralistes

Conseil national | Paul St-Pierre Plamondon écorche ses adversaires et les fédéralistes


(Victoriaville) Le Parti québécois est le seul parti capable de « réparer ce qui est brisé » au Québec, croit Paul St-Pierre Plamondon qui a tiré à boulets rouges sur ses adversaires politiques et les fédéralistes qui « chercheront à semer la peur » pour nuire à l’indépendance.


Le chef du Parti québécois est passé à l’attaque dimanche devant une foule de quelque 500 délégués et sympathisants en liesse. Paul St-Pierre Plamondon a mobilisé les troupes réunies en Conseil national à Victoriaville en présentant un discours à saveur électorale, affirmant que sa formation est « en train de bâtir la meilleure équipe en vue des élections 2026 ».

« C’est l’heure de réparer ce qui a été brisé [au Québec] et il n’y a que le Parti québécois qui est en mesure de faire ce travail-là qui est très important. Il n’y a que le Parti québécois qui est en mesure de former ce gouvernement dont les Québécois ont tant besoin », a lancé M. St-Pierre Plamondon.

Se présentant comme la seule option, le leader péquiste a écorché chacun de ses adversaires dans son discours en commençant par la Coalition avenir Québec (CAQ) dont « la compétence principale […] est la maîtrise de l’art des communications ».

« René Lévesque avait quelque chose de très intéressant, là-dessus, il appelait ça : des génies de la compétence de façade », a piqué le chef Paul St-Pierre Plamondon.

« Le ni-ni caquiste, c’est-à-dire l’espèce de manière de dire qu’on n’est pas fédéraliste, qu’on n’est pas indépendantiste, au fond, ça a donné un néant politique dans le cadre duquel on n’avance pas sur ce qui compte pour nous. Je pense qu’on a donné assez de chance à la CAQ. Je pense qu’on a donné assez de chance à François Legault », a-t-il ajouté, sous un tonnerre d’applaudissements.

Québec solidaire ? « Ils sont trop pris dans leur dogmatisme idéologique auquel les Québécois n’adhèrent pas », a décoché M. St-Pierre Plamondon. Le Parti libéral du Québec n’y a pas échappé alors que c’est « un parti de plus en plus détaché du Québec » et « indifférent vis-à-vis des francophones » et qui devient « officiellement la succursale du Parti libéral du Canada », a-t-il dit.

Depuis son élection en 2022, le style de leadership de Paul St-Pierre Plamondon qui veut faire de la politique autrement en ne tombant pas dans la politique partisane plaît à la population.

En point de presse, le principal intéressé s’est d’ailleurs défendu d’avoir sorti les griffes. « Si on entend mon discours au complet, c’est basé sur le caractère constructif du Parti québécois, dans plein de domaines […] il n’y a pas d’interdiction de mentionner les autres partis. Chacun a le droit à son cinq secondes, une ligne par parti, mais rien de plus », a-t-il dit. « Je ne pense pas que c’est exagéré. »

Mise en garde contre les fédéralistes

Paul St-Pierre Plamondon a appelé les militants à « demeurer droit malgré tout ce qui s’en vient ». Ce dernier faisait allusion aux fédéralistes « qui chercheront à semer la peur » pour nuire au projet d’indépendance.

« Ça s’en vient de plus en plus, on le voit, c’est commencé », a-t-il dit alors que le Parti québécois caracole en tête des sondages depuis un an.

Ce sont les agents d’un système, ce sont les agents d’un régime. Ce régime est en place depuis plus de 50 ans et ils feront tout pour maintenir leurs acquis individuels et le statu quo de ce régime.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

À la mi-octobre, le chef péquiste a notamment dénoncé une « campagne de peur du camp du Non » alors que des économistes réputés et l’ex-sénateur et président de la commission politique du PLQ, André Pratte, ont signé une analyse critique du budget de l’an 1.

Exit Santé Québec ?

Un gouvernement dirigé par Paul St-Pierre Plamondon envisagerait par ailleurs de passer Santé Québec à la trappe. Le chef du Parti québécois estime que la future société d’État sert de « paravent » à la CAQ pour effectuer « les basses œuvres » comme couper un milliard dans les dépenses en santé.

« Tout est sur la table de notre côté », a indiqué le leader péquiste alors que s’amorce ce dimanche le Conseil national de sa formation à Victoriaville. L’évènement se tient d’ailleurs sous le thème Au-delà des réformes de structures en santé.

Le Parti québécois s’est engagé dimanche à remettre la prévention à l’avant-scène pour améliorer la santé des Québécois et réduire la pression sur le réseau. On veut aussi élaborer une stratégie pour réduire le phénomène de surprescription chez les jeunes notamment.

« Il faut cesser collectivement de bourrer nos enfants, nos ados et nos aînés de pilules à la moindre occasion, au moindre débordement d’énergie, au moindre problème d’insomnie. Et ce n’est pas d’être contre la médecine moderne, c’est de simplement faire l’observation que traiter avec des médicaments c’est une chose, arriver à la santé de nos gens, c’est autre chose », a affirmé M. St-Pierre Plamondon.

Les détails de cette stratégie n’ont pas encore été dévoilés.





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